C’est sur une terre volcanique que nous nous sommes rendus en ce week-end de septembre. Situé à peine à 4 heures de Paris en voiture ou en train, le département du Puy-de-Dôme offre un terrain exceptionnel à la pratique du trail et on y trouve quelques petites pépites en termes de gastronomie locale qu’il nous fallait absolument vous faire découvrir. On vous emmène ?
Un petit tour historique
Notre week-end sportif débute en un lieu hautement chargé d’histoire, là même où, en 52 av. JC, Vercingétorix, un chef gaulois courageux, aurait repoussé Jules César et son armée venus conquérir cette partie centrale de la Gaule. Nous sommes au plateau de Gergovie et demeure aujourd’hui un monument en pierres de Volvic en commémoration de cette bataille historique. Au bout du petit parking où nous nous sommes garés, un restaurant au nom évocateur – la Hutte Gauloise – nous tend les bras. Mais il est encore bien trop tôt pour penser à se ravitailler. Comme le dit si bien l’adage (à peu près…) « Avant le réconfort, l’effort ! ».
Nous avons identifié sur l’application Run Advisor un parcours proposant une boucle d’environ 10 kilomètres autour du plateau de Gergovie et permettant de découvrir différents types de terrains caractéristiques de la région, entre plateaux volcaniques et passages en forêt.
Nous téléchargeons donc la trace et nous voici partis. Le tour offre une vraie variété de terrains de jeu et des vues saisissantes sur les alentours. On contemple tantôt les monts du Livradois à l’est, tantôt le fameux puy de Dôme qui s’élève majestueusement devant nous à l’ouest, et, au loin, nous distinguons les cimes sauvages du Sancy plus au sud. L’Auvergne n’est pas forcément réputée pour son dénivelé et pourtant, en 10 kilomètres nous ne cessons de monter et de descendre, le terrain ne laissant aucun répit à nos jambes.
Aussi sommes-nous ravis de retrouver le parking, les voitures et, bientôt, le fameux petit restaurant que nous avions repéré à notre arrivée.
Des spécialités régionales et des desserts faits maison
Après une toilette rapide à l’arrière de la voiture, nous nous installons à la table de la Hutte Gauloise. L’ambiance y est chaleureuse et une terrasse à l’extérieure permet même de profiter du bon air auvergnat. Nous optons cependant pour le confort de l’intérieur. La carte propose diverses spécialités auvergnates dont la fameuse truffade, ce plat mélangeant tome et pomme de terre. Nous optons tous pour ce choix, même si certains hésitaient avec un bon burger aux produits régionaux. Nous accompagnons les plats d’un vin de la région, le Gergovia. Une poêle remplie de truffade est posée au centre de la table et tout le monde semble se régaler. À la fin des plats, le ventre déjà bien plein, il nous faut cependant nous décider pour un dessert. Ici, les pâtisseries sont faites maison et vous font des clins d’œil irrésistibles depuis la vitrine centrale. Impossible, donc, de ne pas craquer.
Au final, ce premier contact avec la gastronomie locale est une vraie réussite et nous repartons ravis.
Entre lacs et volcans
Le ventre plein, nous décidons de faire une petite balade dans le centre historique de Clermont-Ferrand. La ville se situe à 15 minutes du plateau de Gergovie en voiture. On y retrouve une architecture assez remarquable notamment du fait de l’utilisation massive des pierres de Volvic, cette roche basaltique aux dominantes de gris et de noir ; la cathédrale vaut par ailleurs le détour avec ces tons ténébreux !
Après quelques emplettes nous décidons de rejoindre notre lieu de villégiature pour le week-end. On nous a indiqué une auberge au charme et à l’accueil remarquables. Située au cœur de la Chaine des Puys, seul Patrimoine Mondial naturel de France, l’auberge porte également un nom évocateur : Entre lacs et volcans. À quelques centaines de mètres nous découvrons, en effet, le lac de la Cassière et, quelques kilomètres plus loin se situe le lac d’Aydat, véritable station balnéaire locale. De l’autre côté de l’auberge nous distinguons les volcans du puy de la Vache et du puy de Lassolas, les plus jeunes de la chaîne volcanique, ceux-là mêmes responsables de la naissance de ces fameux lacs que nous venons de découvrir.
L’auberge est grande et possède un véritable cachet surtout de l’extérieur. Mais ce qui fait son vrai plus, outre sa localisation, c’est l’accueil que nous y recevons ! Une chose est sûre, nous allons y passer un excellent week-end, d’autant que, nous l’a-t-on assuré, on y mange très bien !
Le Sancy, l’Auvergne côté sauvage
La soirée passée à l’auberge est venue confirmer tous les avis que nous avions pu avoir sur le lieu, mais nous n’avons pas fait de vieux os, sachant ce qui nous attendait le lendemain ; au programme : une boucle d’une trentaine de kilomètres dans le massif du Sancy. Le puy de Sancy qui lui donne son nom est le point culminant de l’Auvergne. Du haut de ses 1885 mètres, il domine le sud du territoire puy-dômois et marque la délimitation avec le Cantal et ses volcans gigantesques plus au sud.
Notre départ se fait au niveau du village du Mont-Dore. L’ambiance y est bien plus montagnarde que dans la Chaine des Puys, et de véritables massifs se dressent désormais devant nous. La première partie du parcours est exceptionnelle ! Nous évoluons sur des crêtes au lever du soleil et nous découvrons des vallées tracées par le temps à travers des terrains volcaniques abruptes.
Devant nous le puy de Sancy nous salue. Nous le découvrons mais nous détournons de lui juste avant d’atteindre le sommet. La trace que nous avons téléchargée sur Run Advisor nous indique de bifurquer vers l’ouest pour aller rejoindre la station de Chastreix.
Bien que toujours sauvage, le parcours évolue maintenant et nous découvrons des chemins plus larges et traversons de belles prairies pittoresques où coulent des ruisseaux dont le bruit vient perturber le silence des alentours.
Cette boucle est assez longue et exigeante pour le corps, nous conseillons donc de la découvrir tôt le matin afin de se laisser le temps d’en faire le tour tranquillement. Il est possible de prévoir des sandwichs et de pique-niquer au bord d’un ruisseau mais nous avons opté, pour notre part, pour la solution « burgers de la mort » ! Nous avons en effet entendu parler d’un restaurant de burgers à emporter, situé au cœur du village du Mont-Dore, et avons chacun réservé notre menu pour 13 heures.
Le Montagnard, des burgers salvateurs
C’est avec les jambes lourdes et l’estomac vide que nous rejoignons le centre du Mont-Dore. Le temps d’aller nous changer il est désormais l’heure d’aller récupérer nos burgers. Notre commande est prête et nous récupérons chacun un burger composé de produits 100 % locaux, de potatoes faites maison et d’une boisson. Nous allons nous poser tranquillement dans le petit parc situé au cœur du village, à quelques mètres de l’Office de tourisme et de la patinoire. Une chose est certaine, nous ne sommes pas trompés sur notre choix de restauration pour ce midi : chaque bouchée est salvatrice, aussi bien pour les papilles que pour nos estomacs vides.
Nous rigolons sur le régime peu diététique, il faut l’avouer, que nous avons suivi ce week-end, mais c’est ainsi que se découvre l’Auvergne, dans la générosité et l’entièreté. Aucun regret, donc, au moment de retrouver la voiture pour le trajet qui nous ramènera chez nous ! La visite fut courte mais tellement authentique… Une chose est sûre, Puy-de-Dôme, nous reviendrons !
L’Auvergne, terre de courses
D’ailleurs, en scrutant un peu le calendrier des courses, on constate rapidement que la région n’est pas en manque non plus de ce côté là. Il ne reste plus qu’à choisir le dossard et nous serons bientôt de retour pour arpenter à nouveau les volcans d’Auvergne.
Texte et photographies : Mickaël Mussard
