TEST SUUNTO 5 PEAK

Suunto lance son nouveau modèle, 5 Peak, montre de milieu de gamme, au prix affiché à 299€.

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À première vue un packaging conventionnel: la montre reçue au coloris ocre, le cordon de recharge, le guide d’utilisation et le livret de garantie.

Caractéristiques techniques :

  • Poids 39 grammes
  • Autonomie : jusqu’à 100h en mode montre, 10h en mode GPS, recharge en 1h
  • Etanchéité : 30m
  • GPS : GLONASS, GALILEO, QZSS, BEIDOU
  • Cardiofréquencemètre
  • Bluetooth
  • 80 profils d’activité

Aspect :

Le bracelet est disponible en différentes couleurs. Pour effectuer ce test, j’ai pu porter celui ocre. Le cadran est en acier. Le reste de la montre est en plastique. L’écran, d’une taille de 43mm, présente un pourtour noir assez épais. Je trouve la montre très élégante et discrète.

Quelques lignes donc sur mon profil : coureur très régulier, pratiquant le trail (formats courts), pratiquant 7 à 8 sorties par semaine, 1 sortie vélo, 1 séance musculation toujours avec ma montre en tant qu’aficionados des plateformes sportives connectées. Utilisateur Garmin, auparavant Polar, je suis plutôt adepte des outils simples, efficaces, et fiables avec les données nécessaires à la pratique d’un point de vue compétition : chrono, distance, allure en compétition, fréquence cardiaque et intervalles en entraînement. Les données telles que l’altitudes (bien que parfois utiles en course pour se situer), la navigation, etc. ne me sont pas fondamentales. Par ailleurs, je n’utilise jamais l’application du fabricant, excepté lors de la synchronisation de mes séances, par défaut de nécessité.

Le test :

Pour une mise à l’épreuve complète, j’ai opté pour un test varié sur une semaine complète : footing, sortie fartlek, sortie longue et sortie vélo. Les séances complémentaires de type musculation, gainage etc. n’ont à mon sens pas de réel intérêt et ne figureront donc pas dans mon descriptif pour effectuer ce test puisque j’utilise uniquement l’option de base qu’est le chronomètre lors de celles-ci.

Au préalable, et classiquement, plusieurs profils d’activités s’offrent à nous, ce qui nous permet de ne pas avoir à modifier le type de sortie une fois celle-ci synchronisée : course, cyclisme, vtt, course en salle, natation, trail running, athlétisme, roller, yoga, boxe, parapente, randonnée, et même pêche ou encore chasse.

Il est possible de rentrer sa FC max au préalable, ainsi les zones de fréquences cardiaques apparaissent sur le pourtour de l’écran avec une plage de couleurs réussie.

L’écran justement, n’est pas tactile, et c’est appréciable lorsqu’on a besoin de lancer/stopper un chrono en mode lap durant une séance, on navigue grâce aux 5 boutons présents sur le cadran répartis comme suit : light, haut, bas, valider, retour. De ce côté-là, la prise en main est rapide. 

Les données de bases de l’écran affichent un ensemble d’informations sur un écran très compact, (durée, distance, pulsations, heure, vitesse), très appréciable lors d’un footing ou d’une sortie vélo, mais la faible taille des données affichées la rendent moins lisibles sur une séance pendant laquelle on a besoin d’une info claire et précise (temps au tour par exemple).

Avant le lancement d’une activité, le temps que le capteur GPS se stabilise (très rapide), un onglet options est disponible et permet de gérer ses préférences : activer ou non la FC au poignet, régler ou désactiver les tours auto (par défaut sur 1km), choisir le mode de navigation GPS (Petit Poucet, retour sur ses pas, suivi d’itinéraire) etc.

Les affichages et leur répartition sur l’écran peuvent être modifiés selon l’envie et la nécessité. Le réglage « usine » n’est pas forcément adapté pour toutes les situations.

Une fois le GPS et le capteur de fréquence cardiaque opérationnels, on peut lancer l’activité. Utilisateur d’une ceinture cardiaque, dont la fiabilité est plutôt incontestable, j’ai voulu tester celui de la montre et part donc réaliser ce test sans ma ceinture pour un footing de « récupération » vallonné au départ du golf d’Orcines, direction les volcans. Dès les premiers hectomètres, plats, le souffle léger et à une vitesse d’échauffement, un coup d’œil rapide sur le cadran m’indique une FC supérieure à 150 pulsations. Selon ma compagne du jour, je suis donc en train de réaliser ce qui peut s’apparenter à une séance de seuil. En consultant le compte-rendu de la sortie sur l’application, je constate assez surpris avoir passé près de 40 minutes sur l’heure de footing en zone 4, à une fréquence cardiaque moyenne de 158, pour 10km et 290m de dénivelé. Bien que fatigué par la compétition de la veille, avec les jambes lourdes, ma FC pour ce type de sortie devrait logiquement se situer autour des 130 pulsations. Les données sont sans doute biaisées par les mouvements répétés du bras et des micros impacts que cela occasionne. Au repos en revanche, la fiabilité est bien meilleure.

On notera par ailleurs quelques errances sur les traces notamment en secteur boisé, ce qui arrive fréquemment avec les montres d’entrée/milieu de gamme. Gare au lancement de l’activité si le GPS n’est pas stabilisé, c’est l’assurance d’avoir une sortie totalement loufoque !

La montre ne possède pas d’altimètre mais affiche toutefois l’altitude sur les différents modes d’activité. Celle-ci est cohérente et précise. 

En revanche, je suis dubitatif par la précision du cardiofréquencemètre poignet et encourage à l’utilisation d’une ceinture.

Il est également possible de réaliser un suivi d’itinéraire. La montre ne propose pas de fond de carte (écran noir), elle indique toutefois les changements de direction à effectuer. Cette option est compatible avec l’importation de traces GPX depuis l’application Run Advisor. Cette fonctionnalité est utile et rassurante pour les reconnaissances des parcours ou de découvertes en secteur inconnu.

En séance, il est très facile et rapide de planifier la séance directement sur la montre, sans passer par l’application. 

A la fin de l’activité, la montre propose une estimation de la Vo2 max.

En navigant sur l’interface, on peut consulter différentes données telles que le nombre de pas effectués, le planning des activités, un contrôle du sommeil ou encore une estimation du niveau de forme. 

Dans une approche plus sportive, on peut également retrouver l’historique des séances réalisées avec un descriptif assez complet : outre les données basiques, on retrouve un graphique représentant l’évolution de notre FC au cours de l’effort, les calories dépensées, et, le profil altimétrique de la sortie avec dénivelé positif et négatif total.

La montre propose également une multitude de profils d’activité.

Intrigué par cette diversité, je n’ai pas résisté à la curiosité de tester ces profils. L’activité chasse affiche les mêmes données qu’une sortie running classique, en ajoutant toutefois les heures de lever et coucher de soleil et une navigation GPS, avec option petit Poucet, retour sur ses pas ou encore suivi d’itinéraire. Comme sur tous les profils, le chasseur connecté pourra consulter en temps réel sa fréquence cardiaque, sa vitesse et la distance parcourue, et même renseigner ses sensations en fin de chasse.

Que dire de l’application Suunto à part que j’en suis conquis. En tant qu’utilisateur Garmin, je dois avouer n’avoir jamais mis les pieds sur l’application excepté pour la synchronisation des séances, je trouve l’interface assez vieillote, quand celle de Suunto est très moderne et élégante. Lorsque l’on clique sur une activité réalisée, une carte interactive s’affiche, en 2D ou 3D avec des fonds de carte variés (satellite, terrain, mode sombre, mode hiver). Un outil permet de lancer le replay de la sortie avec un curseur qui se déplace affichant vitesse, altitude, km, ou FC. Tout ceci est très prenant et addictif.

Une montre surprenante, la suunto 5 peak se révèle être en réalité très complète et originale. Elle nécessite toutefois un peu de prise en main et de temps pour maitriser la navigation dans l’interface. Cette courbe d’apprentissage permet d’exploiter pleinement les capacités de la montre.  Elle connaît à mon goût quelques limites pour les purs pratiquants tournés vers la compétition.

C’est une montre divertissante, destinée à un public de sport outdoor avide de données ludiques, de graphismes simples, qui recherchent un peu d’accompagnement dans leur pratique. A conseiller les yeux fermés pour quelqu’un à l’aise avec une montre connectée.

En revanche, la légère lenteur de l’interface, l’écran de données très petit, l’impossibilité d’afficher des éléments essentiels d’une séance d’entraînement (temps au tour par exemple avec l’option lap et le nombre de tours) font que cette montre n’est pas vraiment à plébisciter pour les athlètes axés sur la performance.

En véritable montre connectée, la Suunto 5 Peak, couplée à son smartphone, permet également de recevoir les notifications des messages reçus, et de naviguer dans la lecture des médias audios, elle peut donc être utilisée comme montre de tous les jours.

C’est aussi un excellent outil pour télécharger les traces GPX depuis l’application Run Advisor et naviguer efficacement sur les sentiers proposés et découvrir de nouveaux territoires. 

Points forts :

  • discrète et compacte
  • autonomie
  • légèreté et discrétion
  • design moderne et réussi
  • facilité d’utilisation
  • application Suunto très réussie 
  • rapidité des capteurs

Faiblesses :

  • lenteur de l’interface de navigation
  • trop d’informations, de petite taille par rapport à la définition de l’écran
  • quelques errances dans la navigation sur les premières utilisations, la montre n’est pas très intuitive

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