La pratique du running est excellente pour la santé et l’estime de soi. Elle permet aussi de partager d’inoubliables moments dans un couple de sportifs. Toutefois, la frontière entre la juste pratique et la bigorexie est souvent ténue. Les comportements addictifs dont fait partie la course à pied font statistiquement vaciller presque un couple sur dix.
Le running, bienfait ou poison pour son couple ?
Qui n’a jamais rêvé de partager son lit avec Apollon ou Aphrodite ? Le running est un sport idéal pour se sculpter un corps parfait. Sous le poids des kilomètres parcourus en courant, les poignées d’amour disparaissent, les tablettes de chocolat pour les uns et de jolies jambes saillantes pour les autres parviennent à sublimer une silhouette déjà acquise à la séduction du conjoint. Outre pour ses aspects physiques, il est établi scientifiquement que le sport est excellent pour la santé mentale. Les pratiquants réguliers réduisent leur risque de dépression, de burn out, régulent leur humeur et améliorent leur estime de soi.
La recette est donc simple : courir pour être beau et cool, ce cocktail est sans aucun doute l’élément stabilisant indispensable pour le couple.
La course à pied oui, mais sans excès pour l’autre.
Toutefois, la pratique du running est très addictive et en bons obsessionnels que nous sommes, il est très facile de basculer vers la bigorexie. La fréquence idéale d’entraînement serait autour de 3 entraînements par semaine pour optimiser santé et bien-être. Alors que l’amélioration des performances est plus visible à partir de 4 ou 5 séances.
Dès lors ce point d’équilibre franchi, tout peut basculer et l’élixir peut alors devenir poison. En effet, nos pratiques excessives nous entraînent immanquablement dans la spirale des blessures, de la fatigue et une altération de la qualité du sommeil ; ces derniers troubles vont inévitablement dégrader le moral et noircir le caractère des athlètes. La vie en rose du couple peut alors prendre du plomb dans l’aile d’autant que la libido diminue avec le surentraînement, le couple a alors de la peine à trouver des moments de réconciliation.
Ajoutez à cela une activité professionnelle intense et un planning tendu et le coureur amateur optant pour des ambitions élevées va susciter l’incompréhension familiale.
Pourquoi tu cours ? Après quoi tu cours ? Tu veux échapper à quoi, à qui ? Qu’est ce qui ne te plait pas ici ?
Des questions cinglantes qui blessent le passionné mais qui sont pourtant symptomatiques d’un mal-être. Il est alors encore temps de relâcher les lacets et de lever le pied.
Retrouver son couple avant la course à pied.
Le sport et en particulier le running est un magnifique moyen de se dépenser, de découvrir de nouveaux territoires, de se transcender et même de s’accomplir dans un environnement professionnel et social souvent rude. Gardons en mémoire, que nous ne sommes que des amateurs passionnés, côtoyant parfois les élites mais nous demeurons des amateurs.
Le loisir ne doit pas effacer l’essentiel : la famille et l’exercice professionnel.
Même si nous pouvons penser que cela puisse nuire à nos performances, ménageons des moments d’exclusivité avec nos premiers supporters : le conjoint et la famille. Organisez des soirées resto et autres moments d’intimité. Certes, dans l’assiette la diététique ne sera pas parfaite, certes on est forcément un peu moins focus sur l’objectif. Mais cette fois ci, le mal sera plus profitable que le remède parfois un peu égocentrique appelé « plan d’entrainement ». Ces petits moments qui ne sont pas notés dans le programme hebdomadaire vont renforcer votre « family » team qui se verra encore plus motivant aux ravitos.
Alors promis, on sort la tête du guidon. Nos objectifs 2022 sont : se faire plaisir, avoir un corps (presque) de rêve et s’accomplir tous ensemble.
D’ailleurs, on te donne des conseils ici si tu débutes et si tu cherches un objectif fais donc un tour sur notre calendrier des évènements !
Et enfin, selon le dicton Run Advisor : Un gros câlin à la Saint Valentin et tu es serein jusqu’à la Saint Augustin (arrivée de l’UTMB)
Voyez ce qu’il reste à faire 😉
Photo couverture : © Mickaël Mussard
